“Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus; et encore un peu de temps, et vous me verrez, parce que je m’en vais au Père.”
Introduction
Chers frères et sœurs en Christ, c’est avec une grande joie que nous nous réunissons aujourd’hui pour méditer sur la Parole de Dieu. Nous nous concentrerons sur Jean 16:16-33, un passage puissant où Jésus prépare ses disciples à son départ imminent. Ce texte, situé au cœur des discours d’adieu de Jésus, nous offre un aperçu de sa compassion, de sa prévoyance, et par-dessus tout, de sa promesse de victoire sur les afflictions du monde.
Le contexte de l’affliction
Jésus est conscient de la confusion et de la tristesse que son départ causera dans le cœur de ses disciples. Ils avaient tout laissé pour le suivre, et l’idée qu’il les abandonne est effrayante. Au verset 16, Jésus avait dit : “Encore un peu de temps, et vous ne me verrez plus; et encore un peu de temps, et vous me verrez, parce que je m’en vais au Père.” Cette déclaration a suscité la perplexité parmi eux (v. 17-18).
La confusion des disciples est compréhensible. Ils étaient habitués à la présence physique de Jésus, à ses enseignements directs et à ses miracles. L’idée de “ne plus le voir” puis de “le revoir” semblait être une énigme. Cela nous rappelle que souvent, dans notre propre cheminement de foi, il y a des moments d’incertitude et d’incompréhension lorsque Dieu agit d’une manière que nous n’attendons pas ou que nous ne comprenons pas pleinement.
La promesse de consolation (v. 19-22)
Jésus, connaissant le cœur de ses disciples, ne les laisse pas dans l’obscurité. Il explique que leur tristesse se transformera en joie. Il utilise l’analogie de la femme qui accouche : la douleur de l’enfantement est intense, mais la joie d’avoir un enfant surpasse de loin le souvenir de la douleur (v. 21).
Cette analogie est profondément significative. La tristesse du départ de Jésus, qui culminerait dans sa crucifixion, serait suivie par la joie indicible de sa résurrection et de la venue du Saint-Esprit. Il leur assure : “Vous aussi, vous êtes maintenant dans la tristesse; mais je vous reverrai, et votre cœur se réjouira, et votre joie, personne ne vous l’ôtera” (v. 22).
C’est aussi une promesse pour nous. Au milieu de nos tristesses et de nos difficultés, nous pouvons être sûrs que la joie de Dieu, qui est durable et éternelle, nous attend. La tristesse est temporaire; la joie en Christ est permanente.
La puissance de la prière et l’intimité avec le Père (v. 23-27)
Jésus se met alors à parler de la prière. Il les instruit de demander en son nom, promettant que le Père leur accordera (v. 23-24). Jusque-là, ils n’avaient rien demandé en son nom, mais il les invite à entrer dans une nouvelle dimension de la prière, où l’intimité avec le Père serait atteinte par son intermédiaire.
Il est important de noter que Jésus ne dit pas qu’il intercédera auprès du Père pour eux, car le Père les aime (v. 26-27). C’est une révélation surprenante et consolante! Jésus, le Fils unique, affirme que le Père aime les disciples (et par extension, nous) à cause de notre foi en lui. Cela nous révèle la nature compatissante et aimante de notre Dieu. Nous n’avons pas besoin d’un intermédiaire pour implorer le Père pour nous; il nous aime déjà!
La révélation de l’origine et de la destination (v. 28)
Jésus réaffirme son origine divine et sa destination : “Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde; de nouveau, je quitte le monde, et je m’en vais au Père” (v. 28). Cette déclaration simple mais profonde résume toute sa mission. Il est venu de Dieu pour nous révéler Dieu et retourne maintenant au Père, ouvrant ainsi la voie pour que nous puissions nous aussi nous approcher de lui.
La confiance des disciples et l’avertissement (v. 29-32)
Les disciples expriment finalement leur compréhension et leur foi : “Voici, maintenant tu parles ouvertement, et tu n’emploies aucune parabole” (v. 29). Ils déclarent : “Maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et que tu n’as pas besoin que personne t’interroge; c’est pourquoi nous croyons que tu es sorti de Dieu” (v. 30).
Cependant, Jésus, connaissant la fragilité humaine, les avertit de la dispersion qui surviendra bientôt : “Voici, l’heure vient, et elle est déjà venue, où vous serez dispersés chacun de son côté, et où vous me laisserez seul; mais je ne suis pas seul, car le Père est avec moi” (v. 32). C’est un rappel solennel que même dans nos moments de plus grande confiance, nous sommes susceptibles à la faiblesse et à la chute.
La victoire sur le monde (v. 33)
Le point culminant de ce passage se trouve au verset 33, où Jésus nous offre sa promesse finale et la plus glorieuse : “Je vous ai dit ces choses, afin que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des afflictions dans le monde, mais ayez bon courage, j’ai vaincu le monde.”
C’est une vérité fondamentale pour chaque chrétien. Jésus ne promet pas une vie sans problèmes. Au contraire, il nous dit explicitement que nous aurons des afflictions. Le monde est un lieu déchu, et en tant que disciples du Christ, nous affronterons des défis, des persécutions et des difficultés.
Cependant, le message central est un message d’espoir et de victoire! “Ayez bon courage, j’ai vaincu le monde.” La victoire de Jésus sur le péché, la mort et le diable nous assure que par lui, nous sommes aussi plus que vainqueurs. Sa victoire est notre victoire.
Conclusion
Bien-aimés, Jean 16:17-33 est un appel à la foi et à la persévérance. Au milieu des incertitudes et des tristesses de la vie, souvenons-nous des promesses de Jésus :
* La tristesse se convertira en joie : Nos afflictions temporaires seront surmontées par la joie éternelle en Christ.
* La puissance de la prière : Nous pouvons nous approcher du Père avec confiance, en demandant au nom de Jésus.
* L’amour du Père : Le Père lui-même nous aime à cause de notre foi en son Fils.
* La victoire du Christ : Jésus a vaincu le monde, et en lui, nous avons aussi la victoire et la paix.
Que ce message nous fortifie et nous inspire à vivre avec courage et foi, sachant que, bien que nous ayons des afflictions dans le monde, la victoire finale appartient à notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. Amen.





